whispers in my ear (Avery&Aaron)

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AVERY&AARON

Aaron sort de la douche en serviette, pas de pudicité qui tienne avec sa colocataire, Avery, il la considère comme une sœur. Tout ça à cause d'une annonce dans le journal, lui cherchait un appartement, son studio devenait trop à l'étroit et boom, ils étaient tombés l'un sur l'autre. Il ne la connait pas depuis longtemps mais le coup de foudre amical a opéré sans préavis. Avant sa rencontre avec Avery, Aaron avait toujours pensé qu'une amitié entre un garçon et une fille était impossible, il en avait fait les frais à de nombreuses reprises. La belle brune lui avait prouvé le contraire, il avait avec elle retrouver ce sentiment enivrant d'avoir une famille. Il sait aujourd'hui que les liens du sang ne sont pas toujours nécessaires. Il file dans sa chambre et enfile la tenue qu'il avait préparé la veille : un tee shirt et un jean impeccablement repassés qui soulignent remarquablement bien ces épaules voutées et musclées. Aaron est quelqu'un de très prévoyant, il aime contrôler sa vie et ces moindres détails. Il passe ses mains dans ses cheveux pour les coiffés sans y mettre trop d'effort, Penny lui a dit un jour que le look débraillé lui allait à ravir, il y a cru et s'est même convaincu de la véracité de ces propos.

Affublé de ses vêtements, il entre dans le salon, le rose fuchsia choisi par Avery lui pique les yeux. Elle aime la couleur, le moderne alors que moi, je serais plus du genre à aimer l'ancien. A vrai dire, malgré de nombreux points communs, il leurs arrivent souvent d'être en désaccord. La décoration de l'appartement reste un sujet qui porte à conflit. Le jeune plongeur avait apprit avec le temps, à ne plus y faire attention. Sa chambre à lui restait masculine, le reste de l'appartement beaucoup moins, c'était ainsi. Elle sait tout de lui, son passé amoureux, sa situation actuelle. Il n'est pas du genre expansif mais à ses côtés, il se livrait étonnement très facilement. Elle le comprend, elle l'écoute sans jamais le juger, avec une objectivité et une franchise qui le déroute souvent. La réciprocité était vrai et Avery se confiait souvent à son ami. « Bien dormi ? » fit il à l'attention de la brunette. Les cheveux en bataille, il la fixe avec tendresse. Les yeux du garçon sont à peine ouvert, il n'est pas du matin, c'est toujours assez compliqué pour lui de programmer un réveil et s'y tenir. Le café doit être la seule chose qui lui permet de commencer la journée. Il se rue sur la machine et s'en sert une tasse.

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AVERY&AARON

Les paupières lourdes, les yeux piquants je fermais à peine les yeux que je tombais dans un sommeil profond... Il y a un moment que j'avais du mal à m'endormir, je mettais des heures à fermer les yeux malgré cette fatigue insoutenable qui pesait sur moi. Le noir, le vide complet, le néant, rien absolument rien pendant de longues minutes de très longues minutes, j'avais beau tourner en rond mais je n'y voyais que mon reflet, mon unique reflet, des phares éclairés se tenaient soudainement en face de moi, il m'était impossible de parler, j'avais beau gesticuler dans tous les sens le conducteur ne me donna aucun signe de vie. Je fis un pas en avant, la voiture ronronna et fonçait droit vers moi, je hurlais de toutes mes forces, essayant de m'enfuir tant bien que mal mais mes pieds étaient cloués au sol. Je me réveillais en sursaut, les yeux grands ouverts, seuls quelques rayons du soleil se faufiler) travers les volets de ma chambre. Je me levais doucement, me frottant le visage, je posais les pieds à terre restant dans cette position un instant, regardant autour de moi, je finis par expirer plus bruyamment que la moyenne en m'armant de courage pour me mettre enfin debout.

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La tête encore dans l'cul, j'avais actionné la machine à café balançant un sucre dans mon café en essayant de faire le moins de bruit possible, Aaron dormait encore, moi, je dormais tard et je me levais tôt et cela depuis quelques mois maintenant, j'avais diminué les rendez-vous chez psychologue me disant que ça ne servait à rien, je ne voyais aucun progrès, aucun progrès concret du moins, qui me ferait avancer un minimum... Aaron savait tout de moi, ce qui était bien avec lui c'est qu'il ne me posait pas sans cesse des questions merdique auxquelles je n'ai pas envie de répondre, il sait comment je fonctionne et quand il doit intervenir, j'avais l'impression que je le connaissais depuis des années alors que non, même pas, ça ne faisait que quelque temps. Je chassais les pensées de ma tête en entendant le signalement que mon café était prêt, j'attrapais ma tasse, j'ouvrais les fenêtres en grand malgré le froid et me faufilé sur le canapé couvrant mes jambes d'une petite couverture. J'allumais mon joint, il n'était pas rare que j'fumais, seulement quand je me sentais mal, que j'avais un coup de barre c'était mon moyen de me remettre sur pied.

J'entendis la porte claquer, l'ours venait de se lever, il entra dans le salon déjà habillé contrairement à moi qui était encore en pyjama, je comptais bien me prélasser toute la journée, je ne bossais que le soir j'avais le temps de bien me reposer... Je n'étais pas pressé aujourd'hui. - Humm ouais... Comme d'habitude quoi ! Et toi ? J'attrapais la télécommande pour allumer la télé. - Il y a du café si tu veux, il est encore chaud j'viens de le faire ! Tu bosses aujourd'hui ? Je lui montrais furtivement la cafetière du doigt en désignant la cuisine.

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Assise sur le canapé, une couverture sur les pieds, elle lui rappelle ces longues journées à se prélasser quand il était enfant et malade avec sa mère. Cette dernière était aux petits soins avec lui, lui apportait du chocolat au miel, et c'était les seuls moments où il avait le droit de flâner devant la télévision et ce la journée entière. Il avait surtout sa maman pour lui et il adorait ça. Être malade devenait presque un plaisir. Elle est encore en pyjama et n'a pas l'air très réveillée. Il baille comme pour prouver un point que sa colocataire a déjà du exploiter, il n'est pas réveillé. Il lui demande comment elle va et la réponse qu'il reçoit n'est pas des plus enjoués. Il a apprit à ne pas trop en dire, il sait que sa belle colocataire vient à lui d'elle même quand elle a besoin de confier un secret ou même de narrer une histoire qui la concerne. Elle n'aime pas être poussé à raconter sa vie, ce que lui conçois. Sa mère, à l'âge de 14ans, a estimé bon qu'il aille voir un psychologue, le soucis, c'est que la dame qui l'avait reçu n'avait aucune idée de ce que c'était d'être dans la pré-adolescent avec des boutons sur la tronche et un appareil dentaire. Quant à cette théorie débile qui dit qu'il est parfois plus simple de se confier à un inconnu, il n'y accède pas. C'est pour lui difficile de se livrer à n'importe qui, seules quelques personnes ont ce privilège.

« Ça va. » Il passe une main sur son visage. « Ça ira mieux une fois que j'aurais prit un café. » Elle lui signale à cet instant que la cafetière est prête d'utilisation et lui ne se fait pas prier pour s'en servir une tasse bien chaude. « Je bosse pas non. » fit il dans un hochement de tête. Ses journées de congés varient, même si l'aquarium n'est pas ouvert aux visiteurs le dimanche, il y a toujours quelqu'un sur place pour le nourrissage des animaux et les soins quand cela est nécessaire. Il aime travailler le dimanche, parce qu'animer les visites est loin d'être ce qu'il préfère faire. Ce qu'il aime le plus au monde : nager avec les pensionnaires. Ça n'arrive pas si souvent qu'on le croit. « Je vais passer ma journée devant la télévision à boire du café et manger des cochonneries. Tu te joins à moi ? » Il sirote la première gorgée de son café. Un peu trop chaud mais un délice. Son organisme entier s'éveille. Il se tourne vers la brune. « Tu verrais ta tête, t'as de ces cernes. T'as encore fais un cauchemar toi. » Il la taquine avec la délicatesse d'un ours, ce n'est pas méchant, elle le sait, elle commence à le connaitre. Ce n'est pas une question, plutôt une affirmation, à son visage fatigué, ses traits tirés, il ne faut pas être Einstein pour le remarquer. L'hôpital qui se fout de la charité vous me direz, entre les heures supplémentaires non payés qu'il ne compte pas, les soirées endiablés avec Mei, il lui reste peu de temps pour se reposer et par moments, la fatigue retombe très lourdement. Il continu de boire son café et la tasse se vide à une vitesse folle, d'ici peu, il en prendra une deuxième.

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Il n'était bien matinal comparé à d'habitude, surtout qu'il ne boss pas aujourd'hui apparemment... Il baillait tellement fort que tout l'immeuble avait dû l'entendre à ce moment-là, je levais les yeux au ciel en buvant une gorgée de mon café devenu tiède. Je tirais une latte de mon joint, il s'était presque éteint. Je le posais sur le cendrier, le laissant se consumer lentement sous mes yeux. - Pourquoi ce réveil si matinal de ta part dit moi ?! Mei te manques trop c'est ça ? Je pouffais de rire en me cachant sous la couverture, j'aimais bien le titiller sur ses conquêtes et je sais que Mei ne le laissait pas vraiment indifférent et surtout que c'était un peu compliqué entre eux deux... Il était dans un dilemme entre la raison et le coeur.

- C'est plutôt toi qui devrais te joindre à moi... Je suis déjà en position prélassement moi comme tu peux le constater ! Dis-je en m'étirant comme un serpent sur le canapé, je tapotais la place près de moi lui faisant signe de venir s'asseoir près de moi, passer une journée avec Aaron se faisait de plus en plus rare, il avait ses occupations et moi les miennes du coup notre temps libre était limité, vraiment limité... J'ai pourtant besoin de ce genre de moment, de ne pas me sentir seule parce qu'à cette période de ma vie ce n'est pas trop le top niveau social ! Faudrait que j'pense à me faire des potes, à m'ouvrir un peu plus aux autres mais bordel c'est dur... J'me vois pas aller vers une personne en lui disant : " Hey, salut ! Moi c'est Avery tu veux être mon ami . En plus ça rime ! " NEVER.

Je me tournais vers le miroir du salon, me dévisageant longuement, grimaçant devant cette loque que je reflétais, ouais il n'avait pas tort j'faisais vraiment peur à voir, faut vraiment que j'me reprenne en main c'est plus possible là, j'vais courir m'acheter des somnifères histoires d'avoir des nuits de sommeil plus remplies... - Putain m'en parle pas... J'ai une tête d'enterrement ! Ouais... Je n'en peux plus de faire toujours ce même cauchemar en boucle, ma tête va finir par exploser ! Je baissais la tête, le regard rivé vers ma tasse de café à moitié vide ou à moitié pleine cela dépend de quel point de vue on se place...

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Le garçon n'a aucune envie particulière, se comporter comme un mollusque hors de l'eau est son intention aujourd'hui, une fois qu'il sera installé sur le canapé, il ne compte pas se relever de si tôt. Le combat risque d'être ardent pour la télécommande, parce qu'il n'a aucune envie de regarder un film de dinde alors qu'elle ne voudra pas choisir un bon block buster avec beaucoup de flingues et de morts. Un compromis serait la solution idéale mais les deux colocataires sont bornés. Alors qu'il se retrouve stoïque devant sa tasse de café, appuyé contre le bar de la cuisine, elle le taquine au sujet de Mei. Il se comporte avec elle comme un véritable con et la jolie japonaise se met à ses genoux, elle l'adule alors qu'il ne le mérite même pas. Lui, il éprouve pour elle une affection énorme, peut être même qu'il est amoureux mais trop stupide pour s'en rendre compte, le regard voilé par un amour terminé depuis trop longtemps. Enfermé dans une histoire qui n'aura jamais une fin heureuse. Il est pourtant bien avec Mei, il ne s'ennuie jamais, elle n'a pas besoin de lui parler ou de le toucher, juste de savoir qu'elle respire quelque part lui suffit. Le problème, c'est qu'il est pour le moment assez fort pour tenter de la retenir mais le jour où elle décidera de partir, il sera assez intelligent pour la laisser filer. L'amour, il sait ce que ça peut faire, il s'était lui même promit de ne plus s'attacher de cette façon. « Elle avait un truc de prévu hier. J'arrivais plus à dormir. » Il fait une tête boudeuse, il sait qu'elle finira par lui glisser entre les doigts et il ne fera rien pour la retenir mais oui, lorsqu'elle n'est pas là, elle lui manque terriblement. « Et puis... Si elle était là, tu ne fumerais pas. » Il se souvient de la première rencontre entre les jeunes femmes. Lorsque Mei lui avait annoncé qu'elle était lieutenant de police. Le visage blême de son amie restera gravé dans sa mémoire. Il s'installe à côté d'elle après s'être servit une seconde tasse puisqu'elle l'y invite avec un plaisir inouï.

Il tend la main vers elle pour lui emprunter le pétard. Elle peut faire tourner après tout, lui aussi se délecte d'un bon joins de temps à autre, il n'est pas accroc et n'ira jamais en acheter pour sa consommation personnelles mais profite de sa colocataire pour ça. Il tire une taf, il est fort, il le lui rend immédiatement. Les substances qui se trouvent à l'intérieur ont tendance à le faire voler, il devient hilare et ne se contrôle plus s'il en consomme trop. « Encore le même ? » Il n'a pas besoin d'un doctorat en psychologie pour imaginer qu'elle revit le traumatisme qu'elle a enfouit lors de son accident. Le courage de s'affronter, soi même, ce n'est pas donner à tout le monde. Il le savait bien puisque lui même n'était qu'un pantin de sa propre vie, même s'il évertuait à la contrôler, il savait très bien qu'il ne maitrisait rien du tout. « Estime toi heureuse, tu peux cacher la misère avec du maquillage. »Il continu de la taquiner de façon amicale. Il est inquiet pour son amie et se demande bien si un jour, elle arrivera à tourner cette page. « Des souvenirs qui te reviennent ? » Il accorde un doux sourire. L'aider dans cette quête de souvenirs n'est pas simple, il aurait aimer faire plus mais il se sentait parfois impuissant face à ce combat qui est le sien.

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C'était bon de vivre avec une personne qui respire l'amour à plein nez, pour moi c'est plus compliqué mais lui tout est tellement simple et surtout tout est devant ses yeux et le pire c'est qu'il ne voit absolument rien... Il s'obstine à s'accrocher à une histoire qui ne vaut plus le coup de s'y attarder, il est aveuglé par un voile épais qui l'empêche de se rendre compte de ses vrais sentiments pour Mei, c'est d'elle dont il est amoureux, j'essaye de pas trop lui en parler je veux pas diriger ses choix peut-être que je suis à côté de la plaque même si son regard ne trompe pas mais c'est à lui d'ouvrir les yeux réellement pas à moi de lui faire un bourrage de crâne incessant, il est assez grand. J'hochais la tête lentement, avalant les dernières gouttes de mon café, je reposais la tasse sur la table. Je fronçais les sourcils en grimaçant, ouais ce con il a fallu qu'il se tape une flic ! J'devais sortir dans le balcon pour fumer quand elle était là où dehors en plein cagnard... - Quelle idée de ramener une flic toi aussi ! Tu pouvais pas la choisir dans un bar ou une boutique ?! Fallait que t'ailles la dégoter dans un commissariat !

Je le regardais porter le joint à ses lèvres tirant une longue latte, cela ne m'étonnez pas il avait l'habitude de fumer par aussi régulièrement que moi mais ça lui arrivait. - Toujours ! Toujours la même galère tous les soirs. Je récupérais le pétard d'entre ses doigts, il ne restait que la fin, tirant dessus les quelques barres qu'il me restait avant de me lever pour le balancer à la fenêtre. Je relevais les bras vers le plafond histoire de m'étirer un bon coup. Je riais à sa remarque, il n'avait pas vraiment tort, on avait la chance d'être des meufs parfois. - Toi par contre... Aucun moyen de cacher ta salle tronche ! Lançais-je en ricanant, je m'accourais vers lui aussitôt, sautant sur ses genoux pour lui faire le câlin du pardon, je n'avais pas mis longtemps à regretter ma blague pourrie.

- Même pas et ça me saoule, j'enchaîne les séances de psy' pour rien ! Mon rêve reste figé sur cette partie-là, le noir complet, une caisse qui fonce droit sur moi et je reste immobile, plus aucun moyen de bouger et là... Bah j'me réveille ! Je soufflais un bon coup, fatigué de cette histoire, de cette façon de vivre, je me laissais retomber sur le canapé, les jambes encore sur Aaron.

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[quote="Aaron Lancaster"]

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Il sait ce que pense Avery de ces déboires amoureux. Elle lui a souvent fait comprendre qu'il ferait mieux de tourner la page plutôt que de rester amouraché d'une femme marié avec qui il a eut une histoire dans une autre vie. C'est l'impression qu'il a lui aussi, c'était une autre vie. La vie qu'il aurait voulu sauvé. Il aurait du se battre un peu plus, tenter de la reconquérir. De l'eau a coulé sous les ponts maintenant. Il est temps qu'il passe à autre chose, il le sait. Il faut maintenant que les dispositions soient prises pour changer la donne. Il avait trouvé Mei un soir d'automne, avec ces manières de garçon manqué, son franc parlé et son sourire ravageur, il était tombé sous le charme instantanément. Il avait découvert bien plus tard qu'elle était policier. Un métier qui colle parfaitement avec le personnage. « Ça m'aurait donné une raison en moins de t'enquiquiner. » La taquiner est un des passes temps favoris d'Aaron. Son amitié, bien que récente, est d'une importance capitale pour le brun. « Et puis, tu l'aimes tellement que ça devrait pas te déranger. C'est toi qui devrait sortir avec elle. » Il ne le tolèrerait pas. Il se montre possessif envers la japonaise. C'est terrible à admettre pour Aaron mais il ne supporterait pas de la voir avec d'autres hommes. Elle est sienne. Il la veut toute entière pour lui. Sauf qu'il ne peut de son côté rien lui offrir et qu'il va souvent voir ailleurs. Il se comporte avec elle comme un goujat. Il ne sait pas ce qu'elle voit en lui. Pourquoi elle reste à ses côtés et s'inflige un tel sacrifice.

Elle récupère le joint qu'il avait subrepticement emprunter à ses lèvres. Elle se lève pour jeter le mégot et se permet une remarque désobligeante. Il se montre faussement vexé en ouvrant la bouche. Il l'avait bien cherché en même temps. Puis elle se jette sur lui avec la délicatesse d'un éléphant. Entre eux, c'est simple, ils peuvent se serrer dans les bras sans aucune ambiguïté. Il aime ça. C'est toujours tellement compliqué entre les filles et les garçons alors que ça n'a pas lieu d'être. Il est inquiet pour elle, sa mémoire ne lui laisse aucuns répits. Elle mériterait d'avoir au moins quelques détails qui lui revienne en mémoire, c'est pas faute d'essayer et d'y mettre du sien. « Tu parles, les psychologues, ils en disent des âneries, ils croient que parce qu'ils ont lu Freud, il te comprenne mieux que personne. » Il ne croit pas vraiment à la thérapie. Une perte d'argent. Certains sont très bons, il le sait. Il considère juste que tous ne sont pas fait pour ça et il fait parti des personnes qui n'y croient absolument pas. C'est un peu comme lire les lignes de la main ou les fantômes, personne ne lui a prouvé que ça pouvait marcher d'aller voir un psy. Du coup, son esprit pragmatique ne leur fait pas confiance. Ses pieds sur mes genoux, il la chatouille, une envie irrépressible qu'il n'a pu retenir. Il sait que c'est son point sensible. Il le fait à ses risques et périls. Il pourrait très bien se prendre un vieux coup de pieds dans le pif.

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Ouais... Pas faux... Il était vraiment là pour me faire chier jusqu'à la fin en fait ! C'est bien qu'il l'assume comme ça au moins c'est clair maintenant, je relevais mes sourcils faisant mine d'être agacé par son comportement débile, en réalité la relation fusionnelle que nous avons me convenait parfaitement, les mots doux, les mots pleins d'amours et de sensibilité ce n'était pas notre truc, on préférait être crue, se titiller comme chien et chat à longueur de journée c'était beaucoup plus amusant ça ! Je déformais ma bouche, réfléchissant à sa proposition, regardant au plafond comme si j'allais un jour trouvé la réponse à mes foutues questions... - T'as peut-être pas tort, elle serait plus heureuse avec moi qu'avec toi déjà ! Et puis je pense être un meilleur coup que toi au lit... Je saurais la combler ahah ! Rétorquais-je sur un ton narcissique avec un sourire en coin sournois. - Puis j'avoue qu'elle est plutôt pas mal dans son genre la petite Mei ! J'hochais la tête comme pour confirmer ce que je venais de dire. - T'as d'bons goûts tu sais.

- J'commence à être du même avis que toi... Ils ne m'ont pas aidé jusqu'à maintenant ! J'allais voir un psychologue au moins quatre fois par semaine, bon au départ, maintenant j'ai ralenti la cadence à deux fois par semaine voire trois quand l'envie m'en vient mais, je préfère me consacrer un peu plus à ma vie que rester cloitré dans le bureau d'un psy' en ayant l'espoir de pouvoir voir réapparaitre ma mémoire soudainement, je pense que c'est rendez-vous me servait d'un point d'appui et que je tentais d'y rester accroché pensant que tout me reviendrait comme par magie dans leur foutue salle alors que non... Ce n'était pas l 'cas, c'était la vie qui le déciderait et pas un médecin. Je passais mes mains sur mon visage, chassant toutes ses mauvaises ondes de mon cerveau, quand je me m'y à gigoter d'un seul coup sur le canapé en riant aux éclats. - Putain arrête t'sais que je crains ! Je sautais du canapé avant qu'il ne puisse m'attraper et m'empêcher de bouger, je le voyais déjà venir !

Je me postais devant le long miroir, grimaçant, tournant de gauche à droite, essayant de me trouver tous les défauts du monde... Ou plutôt je cherchais comment parler de Joshua à Aaron, j'savais pas par où commencer, je n'avais tellement pas l'habitude de parler de mec avec lui, faut dire que depuis l'accident ma vie sentimentale est en chute libre... Mais là c'était différent avec Josh', il avait un truc de différent, un truc nouveau, il m'apaise j'crois. - T'sais... J'ai rencontré quelqu'un !

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Elle serait plus heureuse avec elle. A ces mots, le visage d'Aaron se ferme. Il n'a rien d'un prince charmant. Il se comporte avec l'asiatique comme une goujat. Mei est une femme forte et indépendante, elle a réussi sa carrière. Elle est sensuelle, drôle, intelligente. Elle mérite beaucoup plus qu'un salaud qui se cache derrière un chagrin d'amour plutôt que d'assumer ce statut. Il se méprise pour être si dur avec elle. Il reçoit énormément mais ne donne rien, parce que donner, ça voudrait dire tenir à elle. Il ne peut l'admettre. Il ne peut lui laisser ce pouvoir. Il est épris d'elle et ne peut relâcher son emprise. Il ne sait pas la garder dans son pantalon. Il la veut, toute entière, pour lui sans rien lui offrir en retour. Si ce n'est pas d'un égoïsme terrible ça. « C'est vrai qu'elle est d'une beauté à couper le souffle. » Ces penchants ne sont pas pour les femmes. Il n'y a qu'à voir comment elle bave devant les figures masculines lorsqu'ils regardent un film ensemble. C'est une évidence, elle aime les hommes. Le spectacle d'elle et celle qui partage son lit trois fois par semaine ne serait pas si désagréable à envisager en plus. Il n'aime pas parler de sa relation avec Mei. Il aimerait qu'il n'y ait rien à dire. Ne pas être accroc à sa peau. Il ne peut nier l'évidence avec la japonaise. Il l'a dans la peau. Il l'a trop vu, trop baisé pour ne pas tenir à elle aujourd'hui. Il est allé trop loin pour faire marche arrière.

Les psychologues ont un diplôme en mousse. Ils ont fait des études poussées sur le comportement humain, sur la capacité à un corps de se remettre après de nombreux chocs. Cérébral le plus souvent. Seulement, ils n'ont jamais été confronter à un réel chagrin, à la perte d'un être cher, au sentiment de vide immense, ou encore à cette envie de mettre fin à leurs jours pour la plupart. Du coup, comment comprendre la personne en face. Il la chatouille. Il la connait désormais et sait où exercer son emprise. C'est une forme de contrôle de savoir où se trouve les points faibles des autres individus. Elle se lève, elle fuit un combat perdu d'avance. Elle a raison. Il aurait insisté. Il l'aurait bloqué pour l'entendre rire jusqu'à la faire pleurer de joie sous ses mains expertes. C'est comme ça entre eux, vu de l’extérieur, on peut croire qu'ils se détestent, l'amour vache comme on dit. Comme celui qui lie une sœur et un frère. Elle se regarde dans le miroir. Elle a envie de lui confier un truc. Elle met un temps fou à accoucher, comme si elle avait peur de sa réaction. « Et je peux savoir qui est l'heureux élu ? » Elle éveille sa curiosité avec tant de mystère. Il espère qu'il est décent, un homme bien différent de lui qui la traite comme une princesse. « Pourquoi tu t'agites comme ça ? C'est une bonne nouvelle non ? » Elle l'inquièterait presque.

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J'expirais fortement, tournant la tête de gauche en droite, relevant les sourcils, décidément il en était plus accro que ce que je pensais ce pauvre gars ! Je lui tapotais l'épaule comme signe de compassion. - C'est ça l'amour mon grand ! Cela se voyait comme un nez au milieu de la figure, mais je ne lui en veux pas il est plutôt "limité" intellectuellement on va dire... Ce n'est pas de sa faute. J'me demande bien si j'ai déjà aimé quelqu'un auparavant, son physique, son charisme, savoir ce que je préférais le plus chez lui, ce qui me faisait craquer, les mots qu'il emploie le plus souvent, pfiouu ce serait bien si ça avait déjà été l'cas, peut-être qu'un jour il se manifestera, si on aime une personne comme ça elle finira toujours de ne pas repointer le bout de son nez... À moins qu'elle soit peut-être morte ? Et voilà j'recommence avec mes putains de questions !

Je souris légèrement, abandonnant mon reflet sur le miroir pour me retourner vers Aaron, je me dirigeais vers la cuisine, me préparant une deuxième tasse de café. - T'en veux ? J'esquivais au maximum ses questions, j'étais... Gênée je crois bien, je ne sais pas pourquoi, pourtant il sait absolument tout de moi mais là je bloquais. - Je ne pense pas que tu l'connaisses... il s'appelle Joshua. Dis-je du fond de la cuisine, je me mis à ouvrir tous les tiroirs par anxiété. - Ouais... Une bonne nouvelle, mais j'sais pas... J'hésite ! Je ne connaissais pas encore assez Joshua pour me faire des tas d'idées, peut-être qu'il voulait juste sauter une meuf et ne plus donner de nouvelles à la suite... Il n'était peut-être pas aussi sincère.

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Elle lui arrache un sourire avec sa remarque. L'amour hein ? Il la trop bien connu pour savoir que ce n'est pas ce qu'il ressent avec Mei. Il est certes plus attaché qu'il ne veut le laisser croire mais pas amoureux. Simplement parce que ces sentiments résident encore pour une autre. Il n'est même pas sure de vouloir revivre ça. C'est trop douloureux d'aimer. Ce n'est pas comme dans les comédies romantiques qu'elle lui inflige. Ça finit mal. C'est vrai, des couples qui ont fait leurs vies ensemble, il n'en connait aucun. Et la voilà qui tourne en rond. Elle fait souvent ça. Ses réactions sont parfois disproportionnés. Elle le sait, elle doit en avoir peur. Il se montre extrêmement protecteur avec elle. Elle lui propose une autre tasse de café. En bon accroc, il accède sans grandes difficultés. Il remarque qu'elle élude ses questions. Il a du mal à saisir pourquoi. Si elle lui en a parlé, c'est de son plein gré. Pourquoi couper court à la conversation maintenant. Joshua, ça ne me dit rien du tout. En même temps, Seattle est grand. Il ne connait pas tout le monde. Loin de là.

Elle est hésitante. Troublée. C'est la première fois qu'il voit celle qu'il considère comme sa meilleure amie ainsi. En proie à des doutes. Il fronce les sourcils. « Enfin, si tu m'en parles, c'est qu'il est important non ? » Il pense à ce sourire niais sur ses lèvres quand elle lui a annoncé qu'elle avait rencontré quelqu'un. Elle ne peut nier l'évidence. Ce type lui plait, beaucoup. Sinon, il ne viendrait pas dans le court de la conversation. Il n'ose imaginer ce que ça doit être de ne se souvenir de rien. Sa mémoire, même si des fois, il aurait voulu l'effacer pour supprimer la douleur. C'est tout ce qui lui reste. Ça ne doit vraiment pas être évident de n'être que l'ombre de soi-même. Elle doit se sentir terriblement seule. C'est là qu'Aaron entre en jeu. Il la trouve forte. Il se doute que c'est une façade et qu'elle ne lui confie que le quart de ces doutes et ces pensées. Elle continue sa vie et doit tout reprendre à zéro. Son courage est grandiose. Il l'admire pour ça. « Dis m'en plus ? » Elle a éveillé sa curiosité. C'est comme si elle lui tendait un bonbon sous le nez et qu'ensuite elle l'engloutit. Il veut quelques détails croustillants. Il sait tout en ce qui concerne Mei. Aussi parce qu'il lui impose plusieurs fois par semaines et qu'elle est comment dire... Bruyante.

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Je faisais couler une deuxième tasse à café en apportant la première à Aaron qui ne refusera jamais un bon café chaud lors d'un de ces jours de repos au calme à la maison... J'éteignis la machine en avançant dans le salon en faisant la moue, important . Oui j'pense bien pour que j'pense à lui comme ça et au point que j'en parle à mon meilleur ami c'est que forcément... J'pense bien ! Joshua était bien le seul homme avec qui il y avait le "petit truc" comme on dit, l'alchimie, l'extase, la magie d'une nouvelle rencontre, la boule au ventre, le stress, le changement de vêtement au moins soixante fois pour nos rendez-vous, ouais il était important, un minimum du moins. - C'est le premier dont je te parle donc ouais, tu as de bonnes conclusions ! J'étais comme une gamine qui présente son premier copain à son père, c'était drôle à voir, ça change...

Je branchais mon portable à la chaîne hi-fi du salon, mettant ma musique préférée du moment même si je sais qu'Aaron n'était pas vraiment pour ce chanteur... Il ne pouvait pas se le voir, je m'attendais d'avance à sa réaction en attendant le début de la musique mouhaha ! Je montais le son à fond et MERDE pour les voisins, j'étais de bonne humeur aujourd'hui, j'avais la joie de vivre pour une des rares fois que ça m'arrive alors j'en profite ! - PAAAARTIS SANS MEME PRENDRE BAGAGE, PENSANT FAIRE CE QUI ETAIT MIEUX... Je faisais mine d'avoir un micro entre les mains, bon en l'occurence là, c'était la télécommande mais bon on fera genre hein ! Je chante comme une casserole en plus même si dans ma tête je suis Katy Perry... - ELLE M'A AIMÉÉÉÉ... NANANA... NANAA... Ouais parce que là, j'ai oublié les paroles donc on va faire avec la petite mélodie qui va bien. Je me déhanchais sur le tempo de la musique, narguant Aaron au passage.

Je baissais légèrement le son, m'asseyant sur la table basse, j'avais un sourire bête en regardant Aaron. - Tu veux savoir quoi ? Franchement pour l'instant il n'y avait pas grand chose à dire, ouais à part le bisous de la nuit dernière.. Rien de rien !

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AVERY&AARON
Elle semble toute excité. Elle sourit niaisement. Je suppose que l'amour, on s'en souvient, même si on perd la mémoire. Ce sentiment est instinctif. La boule au ventre, le cœur qui bat plus vite que la normale, le sourire aux lèvres, les yeux brillants, les papillons. Il ne faut pas un QI énorme pour discerner ce que ces signes représentent. Elle lui ramène un café bien chaud, l'autre est terminé depuis quelques minutes. Il faudrait que le garçon s'arrête sur cette lancée s'il ne veut pas avoir le palpitant qui lui joue des tours. Elle évite volontairement sa question pour mettre la musique en marche. Oh non, pas lui. Il se bouche les oreilles. C'est un désastre ce type. Il ne l'apprécie pas du tout. Et c'est pour parler poliment. Il lui lance un oreiller pour qu'elle se taise. En plus de chanter de la merde, elle a l'air ridicule aux yeux de son colocataire. « Tu chanter comme une casserole, arrête le massacre. » Elle le fait sourire ceci dit. Avec son semblant de micro dans la main. Il secoue la tête et la remercie grandement lorsqu'elle baisse la musique. Un bien fou pour les oreilles quand ça s'arrête. Il continue de penser qu'elle a des goût de chiottes, lui aime ce qui est plus construit. Un détail qui les sépare mais qui les amuse aussi beaucoup.

Ce qu'il veut savoir ? Beaucoup de choses. « Comment vous vous êtes rencontrés par exemple. C'est toi la fille non ? » fit il dans un sourire. Il est réellement intéressé. Ca fait gonzesse de dire ça. Il trouve important de savoir qui fait chavirer le cœur de sa meilleure amie. Elle devrait d'elle même avoir des tonnes de choses à raconter. Il souhaite surtout savoir si il a le potentiel pour être un bon petit ami. Difficile à juger sur papier certes. Il ne voudrait pas qu'elle tombe sur un briseur de cœur. Celui de Avery se remet à peine d'une amnésie. Il n'est pas prêt à accueillir du chagrin. Elle se montre forte. Elle s'est construit des remparts. Pas aussi haut que ceux d'Aaron mais cette citadelle la protège contre les autres. Ceux qui la regardent avec pitié. Il ne faudrait pas que ce type vienne tout gâcher. Elle est plus fragile qu'elle n'y parait. Ce garçon, ce Joshua, il a su lui plaire. Reste à savoir pourquoi et ce qu'il avait de plus que les autres. Si c'est juste une belle gueule, elle risque de tomber de haut. Aaron ne voudrait pas qu'elle tombe sur un crétin... Sur un mec comme lui enfaite.

Bitch

whispers in my ear
AVERY&AARON

Je m'éclatais sur la musique, ce que je pouvais adorer cette chanson en ce moment, je n'arrêtais pas d'appuyer sur replay, surtout le soir quand j'ai du mal à m'endormir, elle arrive à me bercer mais visiblement elle n'était pas au goût de tout le monde et certainement pas celui d'Aaron, je savais qu'il ne pouvait pas se voir en peinture ce chanteur et le titiller un peu me procuré un malin plaisir. J'esquivais tant bien que mal un coussin qui venait de voler, touchant une partie de mon visage quand même... Il savait bien viser le con et faut croire que je n'étais pas assez rapide non plus. - T'es coooon ! J'ai failli y laisser un oeil... Je faisais mine de bouder en froissant la bouche et croisant les bras sur la poitrine. - T'es juste jaloux de ma voix de rêve ! Mais que veux-tu pas tout l'monde peut avoir ce privilège ! Dis-je en haussant les épaules comme si c'était une évidence.

- J'commence à croire que tu en es une aussi... Vu comment tu es curieux ! Je lui relançais le coussin à la gueule, espérant ne rien casser sur le passage, parce que j'crois bien que je louche des fois, je n'atteins pratiquement jamais la cible souhaitée ! C'est sûr que je ferais jamais carrière chez les flics comme sa chère Mei ! - Bah il m'a abordé, ouais ouais tu te demandes sûrement pourquoi les hommes m'abordent mais faut croire que j'suis belle en fait ! Je faisais genre de me la péter, me levant de la table basse, faisant un aller-retour en me déhanchant comme un mannequin. - Breeef, du coup il m'a laissé son numéro et puis voilà quoi.. Je n'arrêtais pas de bouger partout, je finis enfin par me poser sur le canapé, ma première place près d'Aaron, accoudé sur la tête du sofa. - Bon je l'ai pas rappelé le jour même, j'ai mis du temps avant de le faire... J'y ai pas mal réfléchi, j'ai eu pas mal d'hésitation aussi, j'sais pas si c'est vraiment ce que je voulais en fait.

MEMBER

whispers in my ear
AVERY&AARON
Tout le monde n'a pas la chance d'avoir ces cordes vocales ? Heureusement, ça serait l'extinction franche et massive de la musique si c'était le cas. Qui voudrait l'écouter à la radio. C'est décidé, la prochaine fois, il l'enregistre sous la douche pour lui faire comprendre que c'est une véritable casserole. Il se prend un coussin en pleine poire. Il ne l'a pas vu venir celle là. Il est curieux parce qu'il tient à elle et il espère que tout se passera bien. Il ne veut pas qu'elle se retrouve nez à nez avec un abruti qui ne cherchera rien d'autre que de la foutre dans son lit. Des manipulateurs, il en existe de nombreuses sortes. Aaron faisait parti de ceux qui sont honnêtes mais pas de bons garçons pour autant. Une sorte de prince charmant qui s'est transformé en crapaud. « Ça ne m'étonnes en rien qu'il t'ai abordé. Soit pas idiote. » Elle est jolie, même s'il adore la taquiner, il admet parfaitement que c'est une fille qui plait aux hommes. « C'est juste que... Je voudrais pas qu'il te fasse du mal. » Un sourire timide, il baisse la tête.

Elle est hésitante. Il n'aime pas ça. Il se dit que lorsque l'on rencontre la bonne, on le sait, un point c'est tout. Est ce à cause de la vie qu'elle a laissé derrière elle ? C'est vrai, peut être qu'elle est en réalité mariée avec des enfants. Personne n'est venue pour elle, à l'hôpital ou plus tard. Elle l'a lui maintenant et c'est définitif. « Pourquoi ? Vous vous êtes revus au fait ? » Il ne comprend pas ce qui lui fait dire que l'idée serait mauvaise. Elle semblait si excitée de lui en parler. Ce type ne présage rien de bon. Enfin peut importe le mec qu'elle lui ramènerait, il passerait un sale quart d'heure avant qu'Aaron ne puisse lui faire confiance avec le coeur de sa meilleure amie. Il ne veut qu'une chose. Son bonheur, pas à ses dépens pour autant. Si elle est heureuse, il le sera lui aussi. « Si tu le sens pas déjà maintenant, c'est mal barré ! » fit il dans un sourire mesquin. Juste pour la taquiner. Il est content qu'elle est rencontré quelqu'un. La première fois depuis son accident. Il lui aura fallu le temps de reprendre pieds en même temps. Assez logique. On ne se jette pas à corps perdu dans quelque chose sans être sur des retours. C'est suicidaire.

Bitch

whispers in my ear
AVERY&AARON

Je laissais échapper un léger sourire, baissant les yeux, ce genre de moment assez tendre avait le don de me mettre mal à l'aise, j'me sentais mal quand quelqu'un me portait de l'attention, j'ai l'impression que c'est nouveau, y'a beaucoup d'gens qui m'en portent donc quand Aaron le fait ça m'touche, ça m'touche plus que tout l'monde à quel point j'suis proche de lui... - T'inquiète pas... J'pense que je n'étais pas vraiment crédible en l'disant, je m'inquiétais moi-même de cette situation nouvelle, de ce sentiment nouveau, j'fais seulement semblant d'être forte et que tout m'passe au-dessus de la tête, que rien ne m'atteint mais c'est pas l'cas.

J'attrapais le coussin que j'avais lancé à terre, le serrant contre ma poitrine tel un gilet pare-balles, ouais c'ça un gilet pare-balles, c'est ce qui me correspond le mieux en c'moment, genre j'me suis formé cette sorte de giler psychologique, j'me suis juré d'être intransigeante, de jamais rien laisser passer, d'éviter d'entamer de nouveaux sentiments, je n'avais pas besoin d'amour en tout cas par pour l'instant... J'avais un ami c'était suffisant. Je sursautais légèrement, j'avais eu comme un bug, le regard figé dans le vide, je me retournais vers Aaron, j'avais entendu seulement les derniers mots de sa phrase, j'ai vite compris ce qu'il m'avait demandé, évitant de le faire répéter, il aurait cru que j'étais pas en train de l'écouter même si sur le coup j'avoue que c'était un peu l'cas. - Oui.. Oui, hier soir, on est allé au cinéma en plein air ! Je restais muette un instant, il n'avait peut-être pas tort finalement, si j'avais un mauvais présentement c'est que c'est peut-être pas une bonne chose... J'haussais les épaules grossièrement, laissant retomber ma tête sur le dossier du canapé. - Mouais...