« La vie est parfois injuste, mais c'est ainsi. Nous allons déménager, tu vas devoir partager ta vie avec deux nouvelles femmes. Je te présente Agnès et sa fille Katherina. » Un léger sourire sur mes lèvres, les mains dans mes poches, je n'avais aucune envie de paraître aimable et adorable. Pourtant, son visage, ses yeux m'ont tout de suite attirée. Elle était comme ma demi-sœur, comme ma sœur. Un corps parfait, une voix si douce et envoûtante, elle avait tout pour plaire. D'ailleurs, elle n'avait pas hésité à me faire des avances quelques heures plus tard. On se tourne autour, mais sans aller plus loin, elle reste une membre de ma famille. Nos parents sont mariés, elle restera donc ma sœur. Elle vient dormir près de moi, elle colle sa tête sur mon torse et pose une main sur le bas de mon ventre. Elle a beau être ma sœur, je ne supporte pas de la voir dans les bras d'un autre mec, de la voir coucher avec tout le monde. Je ne veux pas la récupérer en miettes, je ne veux pas lui tenir les cheveux quand elle vomit. Je ne veux pas, qu'elle devienne ce genre de personne qui me ressemble, qui est totalement sous l'emprise de la drogue, dans la merde jusqu'au cou. Je ne veux que son bien, je veux juste qu'elle profite de la vie, sans la gâcher et sans se perdre dans son propre jeu. Cela fait maintenant plusieurs mois que nous sommes en colocation, dans un grand appartement. Un seul lit, elle dort contre moi, elle dort dans mes bras. Elle a toujours ce petit sourire sur ses lèvres, depuis que sa mère n'est plus avec mon père, plus rien n'est pareil entre nous deux. Il n'y a plus cette barrière, elle n'hésite plus à se déshabiller devant mes yeux, à me rejoindre sous la couette complètement dénudée. Elle s'amuse à se dandiner devant moi, laissant traîner ses sous-vêtements un peu partout dans l'appartement. Elle dit à toutes ses ennemies que je suis son homme, elle ne supporte plus qu'une autre fille puisse me toucher. Elle me monopolise, elle surveille mon téléphone, elle me vole en permanence des petits baisers. Même si je fais comme si cela me faisait ni chaud, ni froid. Au final, je suis constamment en train de bouillir, mais, j'ai peur. Peur de souffrir et peur de la faire souffrir, je ne suis pas une personne bien et elle le sait parfaitement. « Plus rien ne peut nous empêcher de faire ce que l'on veut, toi et moi... » Quelques paroles qu'elle venait de glisser à mon oreille en déposant un baiser au coin de mes lèvres.