crazy little thing called love

Charlie-Nora referma délicatement la porte de Maxyne, sans faire aucun bruit, et alla littéralement s'étaler dans le canapé. Cela devait bien faire deux bonnes heures qu'elle essayait de calmer la petite qui semblait décider à vouloir la rendre folle à force de pleurer. Elle avait tout essayé, allant du chocolat chaud qu'elle aimait tant, jusqu'à la berceuse dans le rocking-chair, en passant par les bisous et autres câlins. La jeune femme était même sur le point d'appeler la grand-mère de sa tête blonde au secours, quand elle s'était finalement endormie dans les bras de sa maman.
Charlie avait beau être totalement gaga de sa fille, il y avait des fois où elle avait juste envie de dire stop. Et puis elle se souvenait que Kenaël, le père de Maxyne, avait dit stop. Et était parti sans se retourner. Dire que la blondinette lui en voulait était un euphémisme.  Deux jours avant de partir sans prévenir personne, il avait encore été capable de la regarder dans les yeux et de lui dire qu'il l'aimait. Elle aurait pu comprendre qu'il ne soit pas prêt à être père, ils étaient encore jeunes après tout, mais elle ne comprenait pas qu'il ne lui ait rien dit. Elle aurait accepté qu'il parte s'il l'avait prévenue, si elle savait qu'il n'était pas heureux. Elle l'aimait et elle ne voulait que son bonheur, même si ce n'était pas à elle de lui apporter. Mais il l'avait trahie, de l'une des pires manières qui soit. Et aujourd'hui encore, un an après tout ça, alors qu'elle aurait dû passer à autre chose, elle continuait à ressasser le passé, et elle le détestait de l'empêcher d'aller de l'avant.

La jeune femme se rendit compte qu'elle s'était endormie, à l'instar de sa princesse, en entendant la sonnette retentir dans l'appartement. Elle ouvrit les yeux en sursautant. Le son strident retentit une seconde fois, et Charlie se releva rapidement, rejoignant la porte d'entrée en courant quasiment. Elle n'avait qu'une peur, que ce visiteur tardif ne réveille Maxyne et qu'elle ait encore plus de mal à se rendormir. Elle ouvrit le battant en pestant contre cet imbécile qui n'avait rien d'autre à faire que de venir embêter les gens, avant de se rendre compte que l'imbécile en question n'était autre que le père de sa fille.

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Cela fait une heure que je suis assis sur le trottoir en face de mon ancien immeuble. Une heure que je suis assis à même le sol et que je ne bouge pas. Je fixe la fenêtre de mon appartement plus nerveux que jamais. Cela fait deux jours que je suis de retour à Seattle. Pour le moment, je reste chez mes parents. Ma mère est tellement heureuse de savoir que je suis de retour qu’elle ne veut pas me voir prendre un appartement pour moi seul pour le moment. J’ai passé la journée d’hier avec elle et pendant près de deux heures elle m’a montré des photos de Maxyne. Je suis heureux de savoir que Charlie n’as pas rejeté ma famille et que ma mère puisse voir sa petite-fille quand elle le souhaite. Apparemment elle à Maxyne très régulièrement à la maison puisque mon ancienne chambre est devenu celle de ma fille. J’ai passé la nuit dans cette chambre à regarder les poupées que ma princesse a pu laisser ici. Elle me manque tellement. J’ai vu Charlie rentrer avec elle tout à l’heure et depuis je me suis assis sur ce trottoir et je ne bouge plus. Nerveusement mes doigts grattent l’intérieur de mon poignet droit, là où la date de naissance de ma fille est gravée à l’encre noir sur ma peau. Je suis totalement scotcher par la peur. Je n’ose plus bouger. Pourtant je n’ai qu’une seule idée en tête depuis que j’ai remis les pieds dans cette ville ; je veux revoir les deux femmes de ma vie. J’ai tellement foiré durant l’année qui vient de s’écouler. Je sais parfaitement pourquoi j’ai pris la fuite, ce que j’ai encore du mal à comprendre c’est pourquoi  il a fallut que j’attende que ma mère me dise que Maxyne me cherche pour que je décide de revenir. J’ai besoin de savoir que ma fille sait que j’existe. J’ai besoin de prendre un nouveau départ avec elle. Je suis toujours aussi terroriser à l’idée de ne pas être un bon père, mais je me dis qu’il faut que je sois auprès de Maxyne pour que les choses changent. Surtout j’ai envie de me rattraper auprès de Charlie. Cette belle blonde est la femme de ma vie, mon premier amour et je sais que je ne pourrais pas vivre sans elle. Elle me manque tellement. Je me suis fait draguer pendant un an, j’ai eu tout un tas d’opportunité, mais je n’ai jamais trompé Charlie. C’est quelque chose que je ne me serais jamais pardonné. J’ai été loin d’elle pendant un an, mais dans le fond je me sens toujours en couple avec elle. Tout simplement. Mais depuis que je suis assis sur ce trottoir, je me demande si elle a quelqu’un de nouveau dans sa vie. Cela m’inquiète… Et voilà pourquoi je ne trouve pas le courage de me lever et de monter les marches qui mène a mon ancien chez moi.

Il me faut encore une vingtaine de minutes avant que je finisse par me lever. Je traverse la rue et après avoir pris une longue inspiration je finis par entrer dans le hall de l’immeuble. Il ne me faudra pas longtemps pour me retrouver devant la bonne porte. J’ai les mains qui tremblent, mais je finis par sonner. Personne ne me réponds alors je sonne une nouvelle fois et je finis par entendre la voix de Charlie. Elle est en train de râler. Je ne comprends pas ce qu’elle dit, mais je sais qu’elle râle, je connais chaque intonation de sa voix par cœur. Elle ouvre la porte en continuant de râler et j’ai l’impression que mon cœur fait une chute libre jusqu’à mon estomac. Elle n’a pas changé et j’ai juste envie de la prendre dans mes bras, mais je sais que je n’ai plus le droit de faire cela. « Salut… » dis-je doucement tout en passant une main nerveuse dans mes cheveux. On se regarde pendant plusieurs secondes sans rien dire et je sais que c’est à moi qui dois faire le premier pas. « Je… J’avais prévu tout un discours, mais je crois que tu me détesteras toujours autant quand j’aurais finis, alors… » Je souffle quelque peu et ferme les yeux un instant avant de me plonger dans son regard à nouveau. « Je suis désolé Charlie… Vous me manquez tellement toutes les deux. » J’ai peur qu’elle me rejette et peur qu’elle ne veuille plus jamais avoir à faire à moi. Je sais que je l’ai cherché, mais j’aimerais tellement qu’elle me laisse ma chance.
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Elle n'arrivait pas à y croire, à tel point qu'elle en avait envie de se pincer pour être sûre d'être totalement réveillée. Ou plutôt, charlie ne savait pas si elle pouvait y croire. Il était là. Kenaël était là. Après tout ce temps passé sans avoir de nouvelles, sans savoir où il était, ce qu'il faisait, ni même savoir s'il était vivant finalement, il se tenait là, dans l'encadrement de la porte de l'appartement qu'il avait quitté un an auparavant. Comment osait-il ? C'était tout ce à quoi Charlie pouvait penser. Elle avait énormément envie de se jeter dans ses bras, pouvoir respirer son parfum à nouveau, et ressentir tout ce qu'elle ressentait auparavant. Mais l'envie de le gifler était plus forte encore. Et pourtant, même si l'envie de lui hurler dessus était grande, pour ne pas immense, elle ne put s'empêcher de le dévisager discrètement pour savoir s'il allait bien. Elle mît cela sur le compte de son instinct maternel, qui s'était bien évidemment plus que développé, mais elle savait que c'était totalement autre chose. Il était le père de sa fille, son premier amour, et il le resterait toujours, quoi qu'il fasse ou quoi qu'il ait pu faire.
« Salut ... » Au son de cette voix, le cœur de Charlie eut un raté. Elle est douce, basse, bien que tendue. Elle regarda Kenaël se passer nerveusement une main dans les cheveux, sans rien dire. Il fut un temps où elle aurait détesté le voir comme ça et où elle aurait tout fait pour l'aider. Mais à l'instant, elle trouvait que c'était tout ce qu'il méritait. C'était peut-être aussi idiot qu'enfantin, mais elle trouvait que c'était une bonne manière de le faire payer que de le laisser stresser. « Je... J'avais prévu tout un discours, mais je crois que tu me détesteras toujours autant quand j'aurais fini, alors... » Elle ne dit rien, préférant le regarder fermer les yeux un instant pour se redonner constance. Elle se sentit un peu affreuse de le traiter de la sorte, mais elle savait que c'était là toute l'expression de la rancune qu'elle avait accumulée à son encontre. « Je suis désolé Charlie... Vous me manquez tellement toutes les deux. » Charlie haussa un sourcil sans rien dire, lui demandant silencieusement s'il avait fini. Elle le regarda un instant de plus avant de se décaler pour le laisser entrer, toujours sans mot dire, avant de refermer la porte derrière lui. Elle savait qu'elle pourrait très bien le regretter, mais elle n'avait aucune envie d'étaler sa vie devant des voisins trop curieux. La jeune femme se décida enfin à croiser de nouveau ses yeux. « Tu es parti Kenaël. Tu es parti sans rien dire à personne, et tu penses sincèrement qu'il suffit de venir me dire, un an après, que tu es désolé pour que tout redevienne comme avant ? » Elle ne savait même pas si elle désirait réellement une réponse à sa question. De toute façon, quelle qu'elle soit, elle ne lui conviendrait pas. « Ton discours. Si tu veux me le dire, c'est maintenant. » Sa voix était froide, pleine de rancune, mais elle s'en fichait éperdument.

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Il ne me faudra que quelques secondes pour comprendre que je ne suis pas vraiment le bienvenu ici. Je m’attendais pas à ce que Charlie me saute dans les bras, pour être franc je pensais même qu’elle allait me claquer la porte au nez ou me gifler. Enfin je m’attendais à des cris et rien. Charlie ne bouge plus. Elle ne cesse de me fixer et cela rends les opérations encore un peu plus compliquer pour moi. Je ne sais pas ce qu’elle cherche, sans doute voir si j’ai changé. J’ai maigri et ajouter pas mal de tatouages sur mes bras, mais il n’y a rien de bien nouveau chez moi à part cela. J’ai l’impression que Charlie n’as pas changé non plus. Elle a juste l’air fatiguée. J’ai tellement envie de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi et de lui dire que désormais tout ira bien. Pourtant je sais parfaitement que je n’ai plus le droit d’agir de cette manière. J’en ai perdu le droit lorsque je suis parti d’ici sans me retourner. J’aurais dû lui donner des nouvelles, mais j’avais tellement peur. Je pensais tellement que c’était la meilleure des choses à faire. Oui j’en étais réellement persuader. Après la conversation que j’ai eue avec ma mère hier soir, je sais que cela était sans aucun doute la plus grosse erreur de ma vie. Je voudrais tellement que la jeune femme en face de moi me pardonne. Je sais que je vais tout faire pour que ce soit le cas, mais je ne sais absolument pas si cela va fonctionner ou pas. Comme un idiot je commence à bégayer et je tente de m’excuser même si cela est loin d’être très clair. Je vois bien que Charlie se retient d’hurler, mais alors que j’allais faire demi-tour, elle me fait signe d’entrer. J’ai l’impression d’être un petit garçon apeuré d’un seul coup. Me revoilà dans l’appartement qui a été le mien pendant quelques années. Rien à changer ou presque. Il y a des jouets un peu partout dans le salon et cela me fait sourire, malgré tout. « Tu es parti Kenaël. Tu es parti sans rien dire à personne, et tu penses sincèrement qu'il suffit de venir me dire, un an après, que tu es désolé pour que tout redevienne comme avant ? » Je ne sais pas réellement si elle attend une réponse, mais je n’ose même pas lui répondre. Pour lui dire quoi de toute manière ? Que je suis au courant de tout cela. Non je préfère me taire sur ce coup-là… Je croise son regard et baisse de nouveau bien vite la tête. Je ne me sens plus à ma place ici et c’est quelque chose d’assez dur à accepter aussi soudainement.

« Ton discours. Si tu veux me le dire, c'est maintenant. » Elle me met quelque peu la pression, mais je sais que je lui dois au moins cela. Je crois que je me suis jamais senti aussi nerveux en face de Charlie. Même lors de notre tout premier rendez-vous j’étais bien plus confiant que cela. J’ai juste envie d’aller me cacher derrière le canapé et pourtant je ne bouge pas. « Je… J’ai paniqué Charlie. Dès que je me retrouvais tout seul avec Maxyne elle n’arrêtait pas de pleurer et elle se calmait uniquement quand tu revenais ou que ma mère la prenait dans ses bras. A force je me suis convaincu qu’elle me détestait et que je ne pourrais jamais la rendre heureuse et te rendre heureuse également. J’étais vraiment pas bien, je me sentais en prison ici et j’avais qu’une seule idée en tête c’était de fuir avant de faire quelque chose de mal. Je pensais partir quelques semaines seulement, puis j’ai atterris à l’autre bout du pays et la peur était toujours là alors je suis resté. Je sais que c’est impardonnable ce que j’ai pu te faire, mais je crois que j’avais besoin de ça. » J’ai l’impression que je m’emmêle les pinceaux et que mon discours est loin d’être clair, mais j’essaye d’être le plus franc possible avec elle. « Je te remercierais jamais assez d’avoir laissé mes parents voir leurs petite fille. Il y a peu ma mère à commencer à m’appeler dès qu’elle voyait Maxyne pour me parler d’elle. Je sais qu’elle a dit papa la semaine dernière et c’est là que j’ai pris conscience que je pouvais plus continuer à fuir. Je veux pas que ma fille grandisse sans son père et… Tu me manque. Notre vie me manque. Je me suis juste convaincu que c’était mieux pour tout le monde, mais ça a déjà duré trop longtemps. Je m’attends pas à ce que tu me pardonne ce soir, mais… Je partirais plus et même si ça doit être le dernier de tes soucis, il y a jamais eu personne d’autre après toi. Vous êtes ma famille. Il m’a fallut du temps pour le comprendre, mais je veux me rattraper. » Je soupire un peu et passe une main sur mon visage. « Je sais que tout ça n’es pas très clair, je suis désolé. »
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Plusieurs jours après le départ de Kenaël, Charlie ne pouvait s'empêcher de penser à sa réaction quand il reviendrait -s'il revenait. Elle avait pensé qu'elle lui sauterait au cou, morte d'inquiétude après qu'il ait disparu pendant deux semaines, qu'elle l'aurait giflé à son retour après un mois d'absence, qu'elle lui aurait simplement claqué la porte au nez après trois mois. Mais d'une part, elle n'aurait jamais pensé qu'il reviendrait après tout ce temps, ni qu'elle réagirait de la sorte. À vrai dire, elle s'étonnait elle-même de ne pas exploser de rage, alors qu'il se tenait juste devant elle, bien qu'elle ne soit pas non plus des plus chaleureuses qui soit. Elle est consciente qu'elle est injuste, qu'elle ne devrait pas se montrer aussi froide, que la situation dans laquelle est Kenaël -retrouver son ancienne vie après tant de temps- doit déjà être bien assez compliquée. Mais c'est bien plus fort qu'elle. Elle ne peut pas s'empêcher de penser qu'il le mérite, que c'est légitime. S'il n'était pas parti, s'il n'avait pas lâchement pris la fuite, il ne serait pas là, à devoir essayer de s'excuser auprès d'une femme qui l'avait tant aimé, qui aurait fait n'importe quoi pour lui. Non, s'il n'avait pas fait l'erreur de l'abandonner, il serait dans de bras à cet instant, heureux de se retrouver rien que tous les deux après que leur fille se soit endormie. Il avait choisi cette situation, et il aurait dû s'attendre à une telle réaction de la jeune femme. Et pourtant, malgré toute la rancune qu'elle entretenait à son encontre, elle ne pût s'empêcher de remarquer qu'il avait changé. Il lui semblait que ses joues étaient légèrement plus creusées qu'auparavant, bien qu'elle n'en soit pas totalement sûre, et il lui semblait apercevoir de nouvelles traces d'encres sur sa peau. C'était une chose qu'elle avait toujours aimée chez lui, la manière dont ses tatouages racontaient une histoire. Il fut un temps où elle les connaissait par cœur, et même si elle ne voulait pas l'avouer, elle était persuadée qu'elle serait capable de retracer chacun des dessins qui recouvraient sa peau. À l'époque, elle était capable de passer des heures à suivre du doigt les lignes dessinées à son épiderme, dans leurs moments passés rien qu'à deux. C'était l'une des choses qui lui avaient manquées, durant cette année, cette complicité qu'ils avaient tous les deux. Charlie avait toujours cru que son premier amour était l'homme de sa vie, son âme sœur, et elle avait eu énormément de mal à accepter que ça puisse ne pas être le cas. Jusqu'à son départ. Et désormais, Kenaël se tenait là, juste devant elle, de retour après une année. Une année durant laquelle elle avait failli perdre pieds plus d'une fois. Elle avait dû réorganiser totalement sa vie, gérer Maxyne et les nuits blanches seule, se débrouiller pour offrir à sa fille tout ce dont elle avait besoin. Sans oublier ses sentiments. Elle avait été plus perdue que jamais, ne sachant plus si elle devait l'aimer ou le détester, lui en vouloir ou tenter de le comprendre et de le pardonner. Elle ne savait même plus si elle devait se considérer comme étant encore en couple. Après un an, on aurait pu penser qu'elle serait passée à autre chose, mais c'était loin d'être le cas. Au contraire, il lui arrivait très souvent de se demander comment il allait, si Kenaël pensait à elle ou au moins à Maxyne. S'il avait refait sa vie et était heureux. Autant de questions qui étaient restées sans réponses, et qui en trouveraient peut-être dans un futur plus ou moins proche. Et celle qui l'obnubilait le plus était bien simple : pourquoi ?

« Je… J’ai paniqué Charlie. Dès que je me retrouvais tout seul avec Maxyne elle n’arrêtait pas de pleurer et elle se calmait uniquement quand tu revenais ou que ma mère la prenait dans ses bras. A force je me suis convaincu qu’elle me détestait et que je ne pourrais jamais la rendre heureuse et te rendre heureuse également. J’étais vraiment pas bien, je me sentais en prison ici et j’avais qu’une seule idée en tête c’était de fuir avant de faire quelque chose de mal. Je pensais partir quelques semaines seulement, puis j’ai atterris à l’autre bout du pays et la peur était toujours là alors je suis resté. Je sais que c’est impardonnable ce que j’ai pu te faire, mais je crois que j’avais besoin de ça. » Charlie avait cru être capable de supporter ce qu'il lui dirait, mais elle s'était trompée. Une fois de plus. Tout ce qu'elle parvenait à retenir, c'était qu'il était parti parce qu'il n'était pas heureux. Il n'avait pas utilisé ces mots, mais c'était bien ce que ça voulait dire. Il était malheureux avec Maxyne et elle, et avait préféré partir sans rien dire. Je te remercierais jamais assez d’avoir laissé mes parents voir leur petite fille. Il y a peu ma mère a commencé à m’appeler dès qu’elle voyait Maxyne pour me parler d’elle. Je sais qu’elle a dit papa la semaine dernière et c’est là que j’ai pris conscience que je pouvais plus continuer à fuir. Je veux pas que ma fille grandisse sans son père et… Tu me manques. Notre vie me manque. Je me suis juste convaincu que c’était mieux pour tout le monde, mais ça a déjà duré trop longtemps. Je m’attends pas à ce que tu me pardonnes ce soir, mais… Je partirais plus et même si ça doit être le dernier de tes soucis, il y a jamais eu personne d’autre après toi. Vous êtes ma famille. Il m’a fallu du temps pour le comprendre, mais je veux me rattraper. » Ce fut trop pour elle. Elle n'était pas logique avec elle-même, elle le savait, mais c'était bien plus fort qu'elle. Charlie sentit les larmes lui monter aux yeux, et elle les chassa rageusement du revers de la main. Elle ne savait pourquoi, mais elle ne se sentait plus aussi bien qu'il y a deux minutes. « Je sais que tout ça n’es pas très clair, je suis désolé. » La blondinette ne pût s'empêcher de secouer la tête, le regard dans le vague. Elle se passa une main dans les cheveux pour les remettre en place, cachant le léger tremblement de sa main, avant de reposer les yeux sur Kenaël. Elle ne savait clairement plus comment réagir. « Et c'est parce que ton explication ne te semble pas claire que tu t'excuses ? C'est une blague n'est-ce pas ? Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que j'ai vécu pendant un an. Je t'aimais Kenaël, j'aurais été capable de faire n'importe quoi pour toi, même de comprendre que tu n'étais pas heureux, que tu n'avais pas la vie dont tu rêvais. Il aurait suffi de me le dire, de m'en parler. Tu pouvais simplement rompre et me dire que tu ne te sentais pas capable d'être un bon père -ce que tu étais, soit dit en passant. Maxyne est ta fille, elle t'aime autant qu'elle m'aime. Ça m'est arrivé aussi de me sentir dépassée, de je pas savoir quoi faire d'elle, de ne pas me croire capable d'y arriver. Mais je ne suis pas partie pour autant. Et je t'interdis de dire qu'on t'a manqué. Pas quand tu nous as abandonnées et que depuis une semaine, Maxyne réclame dès son réveil un père qu'elle n'a pas vu depuis un an. » Elle sentit sa voix pleine d'amertume se briser sur la fin, mais préféra faire comme si de rien n'était.

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D’un seul coup, je me demande si c’était réellement une bonne idée de revenir en ville. Je savais parfaitement que Charlie n’allait pas m’accueillir à bras ouvert. Bien sûr que je le savais. Ma mère et ma sœur m’ont prévenu depuis que je suis revenu. Charlie est énerver contre moi, elle m’en veut, elle me déteste et elle a tous les droit pour cela. Je l’ai abandonné en lui laissant un pauvre mot sur un minuscule post-it posé sur la table de la cuisine. Je mérite même pas qu’elle me laisse entrer dans l’appartement et pourtant je suis là en face d’elle et je prends enfin pleinement conscience de l’énorme connerie que j’ai pu faire en partant d’ici. Je pensais tellement bien faire en m’éloignant d’elles et au final c’est juste la pire erreur de ma vie. Je me déteste tellement… Pourtant j’essaye d’expliquer mon geste à Charlie. Elle mérite de savoir, je veux qu’elle comprenne. J’aimerais également qu’elle me pardonne, mais je crois que c’est un peu trop demander pour le moment. Je fais de mon mieux pour mettre des mots sur mes sentiments, mais ce n’est pas facile. Je ne veux pas qu’elle croit que j’étais malheureux avec elle parce que ce n’était pas le cas, c’était… Je crois que je suis tout simplement incapable d’expliquer pourquoi je suis parti. Je me sentais tellement mal, je pensais tellement que ma fille méritait mieux que moi comme père. Je m’embrouille dans mes paroles et alors que j’essayais vainement d’argumenter sur le pourquoi du comment, je remarque que Charlie retient ses larmes. Dans un réflexe je vais pour m’approcher d’elle, mais retient mon geste d’un seul coup. Je me retrouve en face d’elle, le bras à moitié en l’air près à la consoler, mais incapable de le faire. On se regarde un instant et je comprends que je n’ai absolument plus le droit de venir la consoler. Alors je recule et finis par regarder mes pieds pendant que la jeune femme me parle.

« Et c'est parce que ton explication ne te semble pas claire que tu t'excuses ? C'est une blague n'est-ce pas ? Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que j'ai vécu pendant un an. Je t'aimais Kenaël, j'aurais été capable de faire n'importe quoi pour toi, même de comprendre que tu n'étais pas heureux, que tu n'avais pas la vie dont tu rêvais. Il aurait suffi de me le dire, de m'en parler. Tu pouvais simplement rompre et me dire que tu ne te sentais pas capable d'être un bon père -ce que tu étais, soit dit en passant. Maxyne est ta fille, elle t'aime autant qu'elle m'aime. Ça m'est arrivé aussi de me sentir dépassée, de ne pas savoir quoi faire d'elle, de ne pas me croire capable d'y arriver. Mais je ne suis pas partie pour autant. Et je t'interdis de dire qu'on t'a manqué. Pas quand tu nous as abandonnées et que depuis une semaine, Maxyne réclame dès son réveil un père qu'elle n'a pas vu depuis un an. » Je sens mon cœur se briser en milles morceaux lorsqu’elle emploi le passé pour parler des sentiments qu’elle a envers moi. Elle m’aimait. Temps révolu. C’est fini. Elle finit par m’achever en évoquant notre fille qui visiblement me réclame tous les matins. J’imagine une petite fille qui appelle son papa et qui n’obtient pas de réponse et cela me fait plus mal que jamais. Mon regard va se poser sur la porte fermée de la chambre de ma princesse. Vu l’heure qu’il est elle doit dormir depuis un moment et pourtant j’ai tellement envie de la voir. Je ne lâche plus cette porte du regard tout en essayant de garder une contenance pour ne pas craquer. « Je cherchais pas à te faire de mal Charlie, je sais que c’est loin d’être évident à comprendre, mais je t’aime et… Je pensais juste que vous vous en sortiriez mieux sans moi toutes les deux. » Je jette un regard vers Charlie et finis par avancer un peu plus dans l’appartement. Je sais qu’elle va finir par me mettre dehors, alors autant faire ce qui me démange depuis que je suis entré ici. J’essaye de faire le moins de bruit possible et finis par ouvrir tout doucement la porte de la chambre de ma fille. Je suis obligé de me mordre la lèvre violemment pour ne pas laisser les émotions m’envahir. Ma petite tête blonde dort profondément son doudou serré contre elle. Le doudou que j’ai amené à la maternité le jour de sa naissance il y a un an. J’ai juste envie de me laisser aller et de pleurer comme un gosse tellement je me déteste de l’avoir éloigné de moi de cette manière. Je sens la présence de Charlie derrière moi et je finis par refermer la porte. Une fois fermée je prends appui sur cette dernière et pose mon crâne contre le mur pour fermer les yeux et souffler. « Je comprends que tu ne veuille pas me pardonner, mais tu me laissera le droit de la voir de temps en temps ? Tu me laisseras lui dire que je suis son papa ? » Je voudrais revenir vivre ici, effacé cette dernière année, mais je crois qu’il ne faut pas trop en demander non plus… Pardonne moi Charlie je t’en supplie.
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Petit à petit, Charlie se rendait compte qu'elle était réellement froide avec Kenaël, à la limite de la méchanceté. Et quelque part, elle s'en voulait. Après tout, il était revenu, plein de bonnes intentions, ayant visiblement la ferme intention de s'excuser et de se faire pardonner. Mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait eu besoin de lui, plus que jamais, et il l'avait laissée tomber à ce moment-là. La blondinette était une fille rancunière, elle le savait, tout comme Kenaël devait probablement le savoir. Peut-être finirait-elle par le pardonner, peut-être pas. Elle n'était sûre de rien, à vrai dire elle n'était même pas certaine de réellement vouloir le pardonner. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il lui faudrait du temps. Énormément de temps. Cependant, malgré ce qu'il avait pu faire, et contrairement à ce qu'elle voulait bien dire,elle ne l'avait pas oublié, jamais,tout comme elle n'avait pas oublié les sentiments qu'elle éprouvait pour lui. Elle avait même l'impression -pour ne pas dire la certitude, en réalité- que ces sentiments qu'elle avait vainement tenté d'enterrer étaient toujours là. C'est sans doute pourquoi elle essayait, au fond d'elle, de l'écouter, de comprendre les raisons qui lui semblaient si évidentes, de voir cette lueur de remord qui dansait dans ses prunelles. Et pourtant, cela ne l'empêcha pas de se reculer ostensiblement quand il s'avança pour la prendre dans ses bras, alors que des larmes se formaient sous ses paupières. Dieu sait qu'il fut un temps où elle aurait donné n'importe quoi pour se retrouver dans ses bras et enfouir son visage dans son cou, mais ce temps appartenait au passé. Certes, une part d'elle le désirait encore, mais une plus grande part encore savait que ce serait une erreur. Tout ce dont elle était capable, c'était de le regarder reculer, la tête baissée sur ses pieds pour éviter de croiser ses orbes bleues.

Charlie sentit son coeur accélérer la cadence en voyant le regard de Kenaël se poser sur la porte de la chambre de leur fille. Elle savait parfaitement ce que cela voulait dire, quelle idée il avait en tête. Et même si c'était absolument légitime, elle se surprit à chercher une excuse pour qu'il n'aille pas voir Maxyne. Peut-être était-ce son instinct maternel ou un brin d'amertume, mais elle refusait farouchement qu'il la voit. « Je cherchais pas à te faire de mal Charlie, je sais que c’est loin d’être évident à comprendre, mais je t’aime et… Je pensais juste que vous vous en sortiriez mieux sans moi toutes les deux. » Même si tout ce qu'elle voulait faire, c'était aller lui barrer la route, elle ne bougea pas d'un pouce lorsque le beau brun s'approcha du battant. Cela paraitrait normal à n'importe qui qu'un père veuille voir sa fille, surtout si le père en question ne l'avait pas vue depuis si longtemps, mais elle ne le voulait pas. Encore une fois, elle avait l'impression qu'il ne le méritait pas. Elle soupira, se passant une main dans les cheveux. « Tu ne voulais pas me faire de mal, mais il n'empêche que c'est ce que tu as fait. Je crois que tu ne te rends pas compte de l'état dans lequel j'étais. Je t'ai attendu pendant des jours, des semaines entières. Et puis un jour j'ai compris que ça ne servait à rien, que tu ne reviendrais pas parce que tu ne nous aimais pas assez. Je n'aurais jamais réussi à m'occuper de Maxyne si tes parents n'avaient pas été là. » Et maintenant tu es là, et tu piétines mon cœur à nouveau. La blondinette serait retenue de justesse de ne pas laisser échapper ces quelques mots. Il y avait des choses qu'elle ne voulait pas dire, même s'il semblait évident que Kenaël les savait.
Elle ne se rendit compte qu'elle l'avait suivi uniquement lorsqu'elle se retrouva derrière lui, jetant un coup d'œil par dessus son épaule pour voir si Maxyne n'avait pas bougé, si elle ne risquait pas de se remettre à pleurer ou de se réveiller et voir son père. Elle avait également peur qu'il aille la prendre dans ses bras, l'embrasser ou lui porter une quelconque marque d'affection. Heureusement pour elle, il n'en fit rien. Il se contenta d'admirer leur bébé, que son doudou favori avait accompagné dans les bras de Morphée. Charlie ne pût s'empêcher de sourire en la voyant ainsi. Elle était totalement gaga de sa fille, et encore plus lorsqu'elle semblait si bien. Elle se recula légèrement en remarquant que Kenaël semblait vouloir refermer la porte, avant de lui tourner le dos une fois le battant clos. Elle s'assit sur le bord de la table basse, emmêlant ses doigts, regardant des pieds. « Je comprends que tu ne veuilles pas me pardonner, mais tu me laisseras le droit de la voir de temps en temps ? Tu me laisseras lui dire que je suis son papa ? » Charlie-Nora releva la tête en entendant sa voix, et remarqua les yeux fermés de Kenaël, sa tête posée contre le mur. C'est à cet instant, en le voyant ainsi, qu'elle comprit enfin qu'il avait probablement autant souffert qu'elle de son absence, et de celle de sa fille. Certes, il était parti pendant un an, mais il n'avait pas changé, et elle le connaissait toujours autant. Il était toujours le même et elle savait toujours lire en lui comme dans un livre ouvert. « Kenaël, tu es son père et tu le resteras toujours. Je ne peux pas t'enlever le droit de la voir, et je n'essaierais même pas de le faire. Elle a besoin de toi, elle a besoin de son papa. Et je suis sûre que tu n'auras pas besoin de lui dire qui tu es. » Sa voix s'était radoucie, elle s'était rendue compte qu'elle y était peut-être allée un peu fort, et elle espérait que Kenaël comprendrait qu'elle serait peut-être prête à le pardonner, même si ça lui demanderait du temps.

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Je n’ai jamais vu Charlie aussi froide avec moi. On c’est souvent disputer tous les deux, on a un sacré caractère après tout, mais jamais elle ne m’avait parlé de cette manière. Elle me déteste. Je ne vois que cela. C’est dur. Parce que je m’attendais à cela, je pensais être préparé à tout cela, mais c’est totalement faux. Ce sentir rejeter par ceux que l’on aime c’est ce qu’il y a de plus dur. Ma sœur c’est déjà charger de me faire un accueil glacial et il m’a fallut des heures et surtout l’intervention de ma mère pour finir par me calmer. Jamais Alyah ne m’avais parlé de la sorte. J’ai pleinement conscience d’avoir fait n’importe quoi pendant près d’un an, mais je crois que j’avais besoin de cela. C’est en moi que je n’avais pas confiance. Il fallait que je me retrouve seul avec moi même pour pouvoir faire le point. Oui cela m’a pris du temps, mais j’ai fait l’autruche pendant les premiers mois de ma fuite. Je pensais que je devais faire ma vie ailleurs, j’ai même douté des sentiments que je portais à Charlie et surtout à ma fille. J’ai tout remis en questions et après cela il a fallut que je me reconstruise petit à petit. Ce n’a pas été facile, ça a été long, mais maintenant j’ai hâte de me faire pardonner auprès de ceux que j’aime. Pourtant j’ai conscience que cela ne va pas être facile. Rien que l’accueil de ma blondinette me fait froid dans le dos. Elle est en train de pleurer, mais je ne peux même pas la prendre dans mes bras pour la consoler. Auparavant c’est vers moi qu’elle serait venue se réfugier en premier. Je l’aurais pris dans mes bras et je lui aurais murmuré plein de mots doux pour qu’elle se calme doucement. Et pour finir je l’aurais embrassé tendrement. Oui j’aurais voulu faire cela aussi ce soir, mais Charlie ne me donne même pas l’autorisation de l’approcher et je sens mon cœur se briser en milles morceaux dans ma poitrine. J’aurais tellement voulu la prendre contre moi. J’aurais tout donné pour qu’elle accepte au moins ce geste de ma part, mais non… Je dois rester à ma place. Loin d’elle. Le plus loin possible. « Tu ne voulais pas me faire de mal, mais il n'empêche que c'est ce que tu as fait. Je crois que tu ne te rends pas compte de l'état dans lequel j'étais. Je t'ai attendu pendant des jours, des semaines entières. Et puis un jour j'ai compris que ça ne servait à rien, que tu ne reviendrais pas parce que tu ne nous aimais pas assez. Je n'aurais jamais réussi à m'occuper de Maxyne si tes parents n'avaient pas été là. » Ces mots me font mal, mais dans le fond je suis heureux de voir que mes parents on quand même réellement aider la jeune femme pendant que je n’étais pas là. Je sais que ma mère a tout fait pour voir sa petite fille régulièrement et je ne la remercierais jamais assez pour cela. « Ne doute jamais de l’amour que j’ai pour vous Charlie. Je… C’était pas vous le problème, c’était moi… J’avais besoin de me remettre les idées en place, il fallait que je reprenne ma vie en main, j’étais apeuré, on aurait fini par se prendre la tête constamment et on se serait séparé en se hurlant dessus, je voulais pas de ça. Je voulais pas que Maxyne nous vois nous déchirer. » Peut être que je m’étais totalement tromper. Sûrement. Je n’en sais rien, mais j’ai préférer partir avant que l’on ne fonce droit dans le mur.

Il me faut un peu de courage pour finir par ouvrir la porte de la chambre de ma petite fille. Maxyne dort profondément dans son petit lit. Elle a tellement grandie. Je suis choqué de voir à quel point elle ressemble à sa mère. Elle a les mêmes traits que Charlie lorsqu’elle dort et cela me fait sourire. Pourtant, j’ai juste envie de pleurer comme un gosse. Elle me manque tellement. Je me fais violence pour ne pas aller vers elle pour la prendre dans mes bras. J’ai tellement envie de la câliner pourtant. Doucement je ferme de nouveau la porte et ferme les yeux pour ne pas craquer auprès de mon ex petite amie. « Kenaël, tu es son père et tu le resteras toujours. Je ne peux pas t'enlever le droit de la voir, et je n'essaierais même pas de le faire. Elle a besoin de toi, elle a besoin de son papa. Et je suis sûre que tu n'auras pas besoin de lui dire qui tu es. » Malgré toute la haine que Charlie me porte, elle me donne tout de même cette autorisation que j’attendais tellement. « Tu crois qu’elle saura qui je suis quand elle me verra ? » Ce serait la plus belle chose qui pourrait m’arriver. Que ma fille se réveille et qu’elle me court dans les bras en m’appelant papa. Oui ce serait le plus beau de tous les cadeaux du monde. Je sens qu’une larme roule sur ma joue et je l’essuie rapidement. Je me tourne vers Charlie et l’observe de loin. « Tu… Tu crois que tu pourras me pardonner mon absence un jour ? » Dans le fond c’est tout ce que je demande même si je sais que cela prendra du temps. « Je ne vais plus t’abandonner, ça je te le promets. »

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