juliet mary valmer.
the sound of silence.
CRÉDITS © tumblr (crédit)
NOM, PRÉNOM COMPLETS ⊱ Juliet, Mary Valmer. ÂGE DE VOTRE PERSONNAGE ⊱ Vingt-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ⊱ Dix-neuf mai, Seattle. NATIONALITÉ ET ORIGINE ⊱ Nationalité américaine, origines italiennes. MÉTIER/ÉTUDES ⊱ Vendeuse en parfumerie. SITUATION FINANCIÈRE ⊱ Aisée, ses parents sont propriétaires d'une grande entreprise de cosmétique. ORIENTATION SEXUELLE ⊱ Hétérosexuelle. SITUATION MATRIMONIALE ⊱ En couple. TROIS TRAITS DE CARACTÈRE ⊱ Souriante, hautaine, impatiente. GROUPE SOUHAITÉ ⊱ Je suis réaliste.
PRÉNOM/PSEUDO GRAPHIQUE ⊱ valentine. VOTRE ÂGE ⊱ je sais plus. COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM ? ⊱ c'est bazzart qui m'a dit. QU'EN PENSEZ-VOUS ? ⊱ il est vraiment beau, ça dégage quelque chose de superbe. INVENTÉ OU SCÉNARIO ? ⊱ scénario del Diego. CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR ⊱ priscilla falaster. FRÉQUENCE DE CONNEXION ⊱ tous les jours ou presque selon la fatigue/le boulot/les copains. AUTRE CHOSE A AJOUTER ? ⊱ je fais des bisous sur toutes vos fesses.
tell me more, tell me more.
« Il paraît qu'il aime pas les filles. » Silence.
« Il paraît qu'un jour il a faillit frapper un prof. J'te jure. » Silence. Assise sur l'herbe, Juliet fait partie de cette espèce de fleurs qu'on préfère regarder de loin. Les jolies qui piquent fort. Les princesses acidulées. Juliet, elle fait partie de ces gens qui regardent de loin, qui parlent beaucoup et qui font peu. Ils se mélangent pas. Ils se parlent entre eux uniquement. Une sorte d'élite auto-proclamée.
« Franchement, il me dégoutte. » Les filles se mettent à rire bruyamment, le regard posé sur ce type un peu plus loin qui semble seul, tristement seul. Il ressemble à un tableau aux couleurs grises. Il a pourtant cette beauté pleine de couleurs, quand il tourne le regard en direction du groupe de filles, du groupe de reines. Avec arrogance, il leur balance son majeur superbement dressé. L'idiot. Elles s'indignent, elles murmurent. Et Juliet rit. Comme un murmure d'abord, elle s'amuse de le voir défier ainsi les règles de la hiérarchie. Une connerie qui traverse le temps. Elle finira avocate ou médecin, et lui l'inconnu, il construira sa vie sur le malheur des autres. Un bateau échoué, une épave vouée à la noyade. Une triste histoire. Pourtant, Juliet se lève, Juliet l'indisciplinée. Elle est sauvage, ou du moins un peu plus que les autres. Elle a cette drôle de manière de voir le monde, un peu bancale, pas toujours sage. Elle est pourtant l'image parfaite de l'enfant prodige qu'on veut qu'elle soit. Belle et brillante. Fée-fleur. Du bout des doigts, une des poupées assises en cercles à ses côtés s'empare de son poignet. Elle lui ressemble étrangement, la grande sœur protectrice, l'enfant désigné par les Valmer pour veillé sur cette fichue Juliet. Fais comme ta sœur qu'ils disent. Ne parle pas trop fort qu'ils répètent. Juliet !
Juliet !
« Rassied toi Juliet. » Rassied toi, parce que tu vas décevoir la famille. Mais Juliet hausse les épaules, simplement, avec cet air faussement supérieur qu'elle sait si bien porter. Elle s'ennuie, avec ces gens tristes et fades qui ne parlent que voitures et mascaras. Elle s'ennuie. Alors pour une fois, peut être même pour la seule fois de sa vie, elle a envie de faire une erreur, d'effleurer du bout des doigts ce qu'on lui interdit de désirer. Elle s'écarte des autres, pour s'approcher du type au majeur tendu qui déjà tente de disparaître.
« Je suis Juliet. » Je suis Juliet et je sais coudre, faire la cuisine, résoudre des problèmes d'algèbre et parler quatre langes différentes. Je suis Juliet, et j'ignore comment on parle au gens. Alors du bout des doigts, elle tend tout ce qu'elle a a offrir : pas grand chose. Du bout des lèvres, elle offre tout ce qu'elle voudrait donner : l'éternité. Son ventre s'affole quand il la regarde. Elle pensait simplement sauter à pied joints dans une flaque d'eau, énerver sa sœur, énerver sa famille. Au lieu de ça, elle tombe droit dans le regard de ce drôle de type. Lui l'étranger.
« Diego. » Ce jour là Juliet, si elle avait ouvert les yeux, elle aurait pu voir qu'elle tombait amoureuse. D'abord doucement puis tout d'un coup.
Follement amoureuse.
[...]
Assise sur le rebord du balcon, d'abord elle soupir avant d'allumer une cigarette mentholée qu'elle glisse entre ses lèvres. Plus loin, elle voit le silhouette de Diego qui disparaît. Elle comprend pas. Elle est incapable de comprendre ce qui lui a prit de venir là. Il aurait du savoir, qu'il faisait une erreur, qu'après tout ce temps, elle aurait pu, au mieux oublier son visage, au pire oublier son prénom. Pourtant ce n'est le cas, et dans sa poitrine, son cœur bat comme un fou. Comme un alcoolique a qui on aurait tendu une bouteille de vin. Sa main tremble un peu quand elle porte la cigarette a ses lèvres. Dans sa tête, y a du brouillard, un brouillard trop épais qui lui fait ne plus rien savoir. Il fut un temps où Diego aurait été là, où Diego aurait passé la main dans ses cheveux en lâchant un « laisse tomber » ou un « on s'en fout ». Mais il n'est pas là.
Il n'est plus là.
Parfois, elle se dit qu'elle a fait une erreur, qu'elle n'aurait pas du, et que peut être finalement il serait devenu la personne convenable et respectable qu'on lui destinait. La fumée s'échappe d'entre ses lèvres et Juliet soupir. Elle sait pas faire avec les gens, encore moins avec les sentiments. Elle était peut être trop amoureuse Juliet, pour accepter de le laisser partir. Elle était peut être juste trop bête, pour se plier à cette conne de vie sur laquelle elle crache. Juliet crache beaucoup toute seule, mais fait la révérence en société. Incapable d'être elle même. Du bout des lèvres, elle aspire la fumée avant d'écraser la cigarette contre un rebord. Elle ne veut pas encore mourir. Et puis elle entend déjà ses pas à lui, qui s'approche de la fenêtre pour savoir pourquoi elle parlait si fort. Il la regarde, s'applique à ne pas voir la cigarette entre ses doigts. Il dit qu'elle devrait pas. Pourtant lui, il fume comme personne. Mais les princesses ne doivent pas mourir, pas comme ça. Doucement, il s'approche, et glisse une mèche de cheveux derrière son oreille. Il a cette manière de faire, toujours pleine de réserve qui la met hors d'elle.
« C'était qui ? » L'amoureux. Elle hausse les épaules, maladroite.
« Personne. » Alors il s'empare de son poignet, un peu brusquement, et de sa main libre il immobilise sa mâchoire. Il a aussi, parfois, cette manière de faire, pleine de violence, qui la met hors d'elle.
« Juliet, tu m'aimes n'est ce pas ? Alors réponds moi. » Elle pourrait l'aimer lui aussi, d'ailleurs, elle l'aime sûrement un peu, à sa manière. Alors sur ses lèvres, elle dessine un sourire, et délicatement elle caresse sa joue. Elle aime caresser sa peau toujours si froide.
« C'était un ami. Mais aujourd'hui ce n'est plus personne. » Non, il n'est plus rien.
Diego est un voleur.
Voleur de cœur.
Alors Juliet se hisse sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres rouges sur celle de ce nouvel amoureux. Lui le héro. C'est ce qu'on raconte.
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